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Les automates d'Al-Jazari

Si l'on veut parler des automates d'Al-Jazar, il suffit de feuiller son traité "Recueuil utile de la théorie et la pratique des moyens ingénieux ", pour assister à un nombre indéfini d'automate. Il intègre ses automates dans  presque toutes ses machines à savoir dans ses horloges hydrauliques , dans ses astuces de divertissement, et même dans ses appareils de phlébotomie. 

Pour cela nous avons trouvé une grande difficulté à distinguer les modèles réservés juste pour déceler un automate. Ainsi nous avons choisi quelques modèles bien que nous allons retrouvé la description d'un grand nombre attaché aux horloge à eau.

Troisième artifice de la seconde catégorie

 Une coupe présentée aux réunions de divertissement. Cette coupe est surmontée de la figurine d’un chevalier qui désigne par sa lance le courtisan à qui on doit présenter le verre de boisson

D'après Al-Jazari la description de cet artifice se divise en cinq parties

1- Description de l'arbitre et son rôle principale

   Al-Jazari dit:" Sur un lit carré de quatre empans de côté, à pieds courts et bien coupés, est assise une servante tenant à sa main droite le goulot d'une bouteille dont la base repose sur son genou droit. Cette servante est encadrée par quatre colonnes verticales qui se dressent dans les quatre coins du lit. Ce dernier est entouré d'une grille à maille très fines. Au-dessus de ces quatre colonnes est montée une galerie de deux empans et demi de hauteur, munie d'un balcon sur lequel sont assises quatre musiciennes. L'une d'elle tient une flûte dont le bec est fixé à sa bouche, la seconde maintient entre ses deux mains un tambour de basque, la troisième porte un luth. Enfin la quatrième maintient sur ses genoux un long tambour qui se rattache à son cou par une ceinture. La galerie est surmonté d'un mihrab au centre duquel se tient, sur une balle , un danseur portant à chaque main une haltère.

Au- dessus du mihrab est montée une seconde galerie, plus large que la première et possédant sur une de ses façade une porte à deux battants. À son tour cette galerie est surmontée d'une coupole sur laquelle se dresse un cavalier sur son cheval. Ce cavalier porte, à sa main droite , une flèche pointée vers le bas. C'est la figurine de l'arbitre" ,

Al-Jazari continue:" Ce dispositif est porté au cours des repas en trois morceaux : le lit portant la servante; la galerie des quatre musiciennes et le danseur, la galerie supérieure à coupole avec le chevalier et son cavalier. On fixe ces morceaux l'un au-dessus de l'autre au milieu de la cour en encastrant les pièces mâles dans les pièces femelles correspondantes. On actionne la machine, le cavalier tourne très lentement, les musiciennes jouent et le danseur effectue un demi-tour à gauche puis un quart de tour à droite tout en balançant son pied pour le reposer ou l'éloigner de la sphère. Le flûtiste émet un son très fort qui sera entendu par tous les convives. L'opération dure vingt minutes durant lesquelles on entends une mélodie bien rythmée. Puis brusquement, tout se calme, et le cavalier se stabilise et pointe sa flèche vers un convive et c'est la servante à bouteille qui est alors actionnée, elle incline sa bouteille, remplit sa coupe d'un jus délicieux et redresse sa main. Le serviteur prend la coupe et la représente au convive désigné par la flèche du cavalier. Le convive boit le jus et ramène la coupe à la servante.

" L'opération se répète toutes les vingt minutes. Vers la vingtième opération, les battants de la porte de la galerie supérieure s'ouvrent et font apparaître une figurine indiquant de sa main droite qu'il ne reste plus du jus et de sa main gauche qu'il en reste juste pour deux personnes. À ce moment si le chef de la cour veut renouveler la quantité du jus, il ordonne son serviteur qui obéit"

Remarque : Une introduction si détaillée nous dévoile directement la description détaillée des mécanisme , ainsi nous essayons de résumer les détails des autres parties de cette  description.