Nous avons déjà signalé que le seul traité arabe traitant les horloges mécanique est celui de Taqi al-Din ben Ma'arouf al-Dimachqi . Ce traité est intitulé Al -Kawakeb al-Durriyya fi wad'a al-Bankamat al-Dawriyya" (Les planètes précieuses pour la construction des horloges mécaniques
Dans l'introduction de ce traité, Taqi al-Din dit: "Très jeune j'avais une grande affection pour l'astronomie et un amour profond pour la lecture des traités de mathématiques. Ainsi, j'ai pu embrasser toutes connaissances théoriques et pratique sur les instruments de mesure astronomique, à savoir les cadrans solaires et les gnomons et j'ai pu découvrir tous les secrets de leur forme et de leur dimension. Ceci nécessairement après avoir lu tous les traités d'Euclide et d'Archimède, les livres des moyens ingénieux les plus délicats, les documents qui traitent les problèmes de la balance , ainsi que les machines élévatrices des poids lourds et tout ce qui concerne la mécanique appliquée.
"très soucieux de la mesure du temps, je notais jour et nuit les heures et leurs fraction au moyen d'instruments divers, parmi lesquels les horloges mécaniques qui m'intéressaient le plus. Ces horloges cachent des mécanismes très délicats. Outre les quelques articles sur sur les phases de la lune et les éclipses, je n'ai point trouvé de livres qui m'aient prescrit les détails nécessaires pour dévoiler les secrets du mécanisme très délicat que cachent ces horloges. Les techniciens musulmans be se sont pas intéressés à ces horloges mécaniques. Ils se contentaient d'instruments plus rudimentaire pour la mesure du temps. Pourtant les horloges mécaniques provenant d'Hongrie , d'Allemagne et de la France , étaient d'une technicité incomparable, d'aspect extérieur très original et, elles étaient de plus incrustées d'or , mais leurs prix très élevés limitaient le nombre de leurs possesseurs.
"Le problème se posait lorsqu'une horloge doit être réparée . Les mains-d’œuvre l'échangeaient sans avoir à l'appuie les règles ou les croquis de sa construction. Le technicien est ainsi embarrassé , surtout si l'une des roues de l'horloge se perdait et qu'il fallait la remplacer.
"À cette époque, j'étais au service du sultan Suleyman le magnifique (1494-1566), que Dieu le bénisse et je fus nommé secrétaire général de son premier vizir Ali Pacha qui gardait dans son armoire des instruments de mesure du temps de tout genre à savoir :des clepsydres, des gnomons, des cadrans solaires, des horloges mécaniques simples et à sonnerie, des réveilles- matin etc ... Je m'intéressais à les observer, les examiner, afin de comprendre leur mécanisme; je discutais le principe de base de leur fonctionnement et les méthodes techniques de leur construction avec des techniciens experts de toutes nations qui visitaient le Sultan. Ainsi j'ai pu dévoiler leur secret et assimiler toutes connaissances les concernaient. Mais j,ai remarqué que je ne pouvais plus poursuivre mes études dans ce domaine avec ce qui me restait de am vie mon poste au tribunal.
"Ainsi , j'ai décidé de rédiger un traité d'horlogerie qui d'une part résout le problème des horloges mécaniques, d'autre part aidera les techniciens et les amateurs après mon décès. Tout cela en suivant les paroles du prophète" Inscrivez la science dans les livres"
"Ce traité sera formé d'une introduction suivie de deux articles et d'une conclusion. Espérons que Bon Dieu m'aidera dans ce projet."