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V- Les précautions à prendre pour un bon fonctionnement de l'appareil.

Dans le dernier paragraphe du texte, les Banû Mûssa relatent des conseils précieux pour le bon fonctionnement de l'appareil ce qui montre que l'appareil fût sans doute réellement construite. Ils disent: "Il faut que nous examinons attentivement la flûte comme instrument, afin que les doigts soient bien accordés. Nous devons aussi examiner la partie interne de la flûte pour qu'il n'y ait pas des fils d'étoffe ou quelque chose de semblable qui gâte le son. La flûte sera adoucie par une onction de matière grasse. On mettra sur les soupapes qui font la fonction des doigts, de la pommade chinoise, ou de la pommade épaisse, afin qu'il n'y ait pas de fuite d'air et qu'elles donnent juste la note voulue. Nous vérifions l'adhésion du grain de résonance (le sifflet) inséré dans l’embouchure de la flûte, pour qu'il n'y ait pas de fuite d'air de son contour. Nous vérifions encore la valve du robinet et son corps afin que, après avoir été adapté au robinet, cette valve ne le bouche pas s'il n'est pas bien fermé. Nous examinons aussi les robinets accordés aux tuyaux d'air afin que chacun s'ouvre au moment voulu. Nous vérifions le mouvement de rotation des roues hydrauliques et celle du cylindre musical. Nous accordons notre attention aux deux soupapes des tuyaux recourbés afin que chacune s'ouvre au moment voulu. Quand l'une de ces deux soupapes s'ouvre, l'eau se déverse dans le petit godet et de là dans le récipient qui permet d'ouvrir et de fermer la soupape inférieure d'un des compartiments de la pompe. Il faut faire attention à ce que chaque compartiment ne se remplisse jamais complètement, car dans ce cas le petit récipient ne se vide pas et la soupape inférieure ne s'ouvre pas pour vider à son tour le compartiment. Nous vérifions aussi l'état des compartiments afin qu'il n'y ait pas de fuite d'air .Nous examinons encore le grain de résonance et le son qu'il donne avant qu'il ne soit ajusté à la flûte, pour qu'il donne un son net et clair, Nous vérifions s'il contient des cheveux ou des traces de poussière qui le gênent. Nous veillerons à la vitesse de rotation des roues hydrauliques. Cette vitesse doit être uniforme de valeur moyenne, ni trop rapide, ni trop lente car c'est cette vitesse qui régularise la continuité du mouvement de la machine".                                                                                

Une étude technique critique et analytique de ce traité nous a permis de montrer que l’instrument siffleur des Banû Mûssa est un orgue hydraulique mécanique automatique.

Le nom d’orgue hydraulique est accordé à cet instrument après sa comparaison avec l’hydraule de Ctésibios (3e siècle avant J.C., à Alexandrie ) et son mécanisme de fonctionnement. Certes les tuyaux de Ctésibios dont chacun produit une seule note sont remplacés chez les Banû Mûssa par la flûte à neufs trous capable de produire neufs notes différents.

Le cylindre musical pointé, élément de base d’un instrument de musique mécanique , qui est lié à l’instrument siffleur des Banû Mûssa, nous a permis de lui donner le nom d’orgue hydraulique mécanique

Le fonctionnement automatique de l’instrument sous l’action de la pression de l’eau et de son poids qui actionne les systèmes d’engrenages, nous oblige à lui accorder le nom « d’orgue hydraulique mécanique automatique».

Dans cet œuvre, les Banû Mûssa ont montré un génie vivant présentant des nouveautés dans plusieurs domaines scientifiques. Ainsi on leur doit trois inventions scientifiques majeures : la musique mécanique, l’enregistrement graphique et l’androïde musical.

 

Coclusion

Une étude technique  critique et analytique de ce traité a permis de montrer que l'instrument siffleur des frères Mûssa ben Chaker est un orgue hydraulique mécanique automatique.

Le nom d'orque Hydraulique est accordé à cet instrument après sa comparaison avec l'Hydraule de Ctésibios (3e siècle avant J.C. à Alexandrie) et son mécanisme de fonctionnement. Certes les tuyaux de ctésibios dont chacun produit une seule note sont remplacés chez les Banû Mûssa par la flûte à neufs trous, capable de produire neufs notes différentes.

Le cylindre musical pointé, élément de base d'un instrument de musique mécanique, qui est lié à l'instrument siffleur des Banû Mûssa , nous a permis de lui donné le nom d'orgue mécanique.

Le fonctionnement automatique  de l'instrument sous l'action de la pression de l'eau et de son poids qui actionne les systèmes d'engrenages, nous oblige à lui accorder le nom "d'orgue hydraulique mécanique automatique"

Dans cet œuvre, les Banûs Mûssa ont montré un génie vivant présentant des nouveautés dans plusieurs domaines scientifiques. Ainsi on leur doit trois inventions scientifiques majeurs : la musique mécanique, l'enregistrement graphique et l'androïde musical.

Ainsi la description minutieuse qui se présente dans le texte des Banû Mûssa nous incite largement à tenter la reconstitution de cet instrument datant du IXe siècle de notre ère. Il n'y a plus qu'à trouver le lieu et les fonds nécessaires.

L’apport des Banû Mûssa à la musique mécanique

Avec les trois frères «Banû Mûssa », la musique mécanique à pris son essor dans le monde arabe à la fin du IXe siècle de notre ère.

Ils ne se sont pas contentés d’utiliser le cylindre pointé qui est un élément de base de la musique mécanique, mais ils ont englobé tout ce domaine ne donnant des procédés techniques assez avancés pour :

-          Enregistrer graphiquement une mélodie à partir d’un flûtiste humain

-          Répartir les chevilles sur le cylindre musical suivant une mélodie bien rythmée

-          Accélérer ou retarder la vitesse de jeu suivant le rythme désiré

-          Enregistrer sur un même cylindre deux ou trois mélodies

-          Donner à ce cylindre un mouvement de translation latéral ou même hélicoïdal, pour passer d’une mélodie à une autre

-          Associer au cylindre outre les leviers de la flûte, d’autres leviers permettant d’actionner des automates : luthiste, joueur de tambour ou danseuse , proposant par là un véritable orchestre automatique.

         Quelques remarques

     En 1992 le professeur archéologue Dimitros Paternalis dans ses fouilles dans le temple de Zeus Olympien à Dion, en Grèce, a trouvé la partie supérieure d'un orgue qui date du premier siècle avant J.C.

       En 1994, cette partie fut exposée au palais de la musique à Athènes

      En 1995 et avec l'appui du ministère de l'éducation, un prototype de l'orgue fut reconstitué en matière plastique

        En 1996 un autre prototype fut reconstruit en métal.

       Au  mois d'août de la même année, l'orgue fut  exposé en état de fonctionnent dans un congrès sur la musique organisé par l'association ECCD (European Cultural Centre  of Delphi)